Signant sa première licence au FJEP d'Ambilly, Philippe Fargeon franchit à 14 ans la frontière pour intégrer le centre de formation de l'Etoile Carouge. Il y débuta en équipe première avant de revenir en France, à 19 ans, au sein de l'équipe réserve de l'AJ Auxerre. Barré par des joueurs comme R. Boli, Garande ou Vahirua, déçu par le monde du football professionnel, il ne resta qu'une seule saison en Bourgogne. De retour en Suisse, il pensait même arrêter le foot avant de lancer réellement sa carrière à Bellinzona. Sa réputation de sérial buteur (24 buts lors de la saison 1985-1986) franchit les frontières au point d'attirer le regard des recruteurs de Monaco ou du Racing. Mais ce fut Didier Couécou, directeur sportif des Girondins, à la recherche d'un attaquant pour booster l'efficacité offensive de l'équipe, qui emporta le morceau, après un premier refus en novembre 1986 et quelques atermoiements.
Il débarqua en Gironde en qualité de joker en décembre 1986 et devint un des grands artisans du doublé coupe-championnat (15 buts en 18 matches). En grande réussite, rien ne l'arrêtait... Ainsi en juin 1987, il découvrit l'équipe de France.
Titulaire indiscutable lors de la saison suivante, il ne fut pas aussi décisif et montra des faiblesses en Coupe d'Europe, notamment. Même s'il termina meilleur buteur du club avec 13 buts, sa présence au sein de l'effectif bordelais fut remise en question. En juin 1988, il préféra quitter les Girondins pour des raisons personnelles (maladie de sa mère) et pour tenter de reprendre le fil de sa carrière, au Servette Genève.
Mais son retour en Suisse ne se passa pas comme il l'espérait. Il regrettait ses années bordelaises et restait constamment en contact avec Couécou. Un grain de sable faisait toujours capoter ce retour.
Deux ans plus tard, il parvint enfin à revenir en Gironde mais il ne vécut pas les mêmes émotions que lors de son premier passage. Il participa très modestement à l'opération remontée en 1992 (20 matches et 1 but). Il était l'heure de quitter définitivement les Girondins. Il partit en Suisse, au FC Chiasso, terminer sa carrière.
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