Gardien de but

         
Sportif accompli, Abderrahman Ibrir démontra rapidement des qualités énormes dans les buts : belle détente, souplesse, réflexes, coup d'oeil. Il avait hérité grâce à son long passé de joueur de champ d'une frappe de balle puissante et précise. Ses relances à la main faisaient aussi merveille. Plus sobre que son concurrent chez les Bleus, le voltigeur René Vignal.
         
           
NOM :   IBRIR
Prénom :   Abderrahman
Né le :   10 novembre 1919 à Dellys (Algérie)
Décédé le :   14 février 1988
    Taille : 1,81 m Poids : 80 kg
           
 
International France A
6 sélections
 
         
         
Au club de :   Septembre 1946 à Mai 1947
     
En provenance de :
  Mouloudia Club Alger
     
Club suivant :   Toulouse FC
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  19
    -
Matches :   Buts :
     
         

Défenseur central lors de ses débuts en Algérie, Abderrahman Ibrir combattit sous l'uniforme français durant la Seconde guerre mondiale. Une fois le conflit achevé, il se spécialisa au poste de gardien de but, juste avant d'arriver en France, à l'âge de 28 ans.

 

Ses premiers pas de footballeur en métropole, il les accomplit sous le maillot des Girondins de Bordeaux. Il ne resta que quelques mois en Gironde avant d'être au cœur d'un imbroglio en février 1947. En effet, transféré à Bordeaux en dehors des délais réglementaires, il bénéficia d'un faux document afin de faire passer ce retard inaperçu. Il joua donc irrégulièrement jusqu'au moment où Marseille, informé de la situation de l'intéressé, formula des réserves sur sa qualification. Condamnés sur tapis vert, les Girondins ne se relevèrent jamais de cette affaire et plongèrent en Deuxième division. Quant au joueur, il fut suspendu et ne reporta plus le maillot au Scapulaire.

 

En mai 1947, il signa à Toulouse. Dans la ville rose, il devint international français. Il porta également les couleurs de... l'Olympique de Marseille au début des années 50.

 

À l'issue de sa carrière, il devint l'un des premiers sélectionneurs de l'équipe d'Algérie, après l'indépendance. Il trouva la mort lors d'une partie de pêche, au large de Sidi-Fredj, en 1988.

 

 

Un retour avorté

 

En juin 1950, confrontés aux blessures conjuguées de Depoorter et de Villenave, les portiers girondins, les dirigeants bordelais sollicitèrent Abderrahman Ibrir pour qu'il les suppléa lors de la 2ème édition de la Coupe Latine.

 

Ce dernier accepta et se rendit à Lisbonne pour jouer contre le tout frais champion d'Espagne, l'Atletico de Madrid. Mais c'était sans compter sur Helenio Herrera, l'entraîneur du club champion d'Espagne, qui remit en cause sa qualification.

 

Ibrir resta en tribunes et ce fut finalement Jean-Guy Astresses qui disputa le tournoi. Ibrir, quant à lui, retourna ensuite à Toulouse.