Gardien titulaire de la sélection yougoslave, Dragan Pantelic jouait au Radnicki Nis quand les dirigeants bordelais vinrent le chercher en 1981 pour remplacer le vieillissant Delachet (32 ans). Ce gardien fantasque, surnommé "la panthère de Radnicki" faisait partie des meilleurs spécialistes européens du poste et signa pour 2 ans renouvelable. Il avait la particularité de tirer les penalties. À Bordeaux, il en inscrivit 3 lors de sa première saison au club, une saison durant laquelle il disputa 43 matches et termina 4ème du championnat 1981-1982. Malgré des prestations globalement satisfaisantes, il ne faisait pas l'unanimité auprès de ses coéquipiers : la faute à son dilettantisme à l'entraînement.
Mais sa carrière en France connut un virage décisif lors d'un match de fin de saison contre Lens où l'arbitre de touche l'accusa d'avoir été frappé dans le tunnel de Lescure. Après enquête, Pantelic fut suspendu 1 an. Par solidarité avec lui, et sur décision de Claude Bez, les Bordelais jouèrent sans véritable gardien à Nantes. Alain Giresse porta le maillot de dernier rempart et Bordeaux repartit avec une défaite sur le score de 6-0.
Durant sa suspension, Dragan Pantelic retourna dans son pays et s'essaya dans les buts d'une équipe de hand-ball de Nis, mais uniquement lors de rencontres amicales. Les dirigeants tentèrent en vain de le transférer dans un autre championnat (Angleterre), sa suspension n'étant appliquée qu'en France. Il ne reporta le maillot au Scapulaire que lors des 4 dernières journées de la saison 1982-1983, une fois sa suspension purgée.
Il rentra finir ensuite sa carrière dans son pays et laissa le champ libre à Delachet, puis Dropsy.
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