Né dans une famille vouée au football (son oncle était footballeur au FC Metz et au Stade Français), Patrick Battiston usa ses premiers crampons sur les terrains de Talange avant de rejoindre le FC Metz. Débutant en D1 à seulement 17 ans, international A à 20 ans, il passa ensuite par l'AS Saint-Etienne, avant de rejoindre les Girondins (de préférence au PSG et à Lausanne) en 1983. Il commença sa carrière bordelaise dans le couloir droit car l'axe était encombré (Trésor-Specht). Mais, rapidement, il bénéficia malheureusement des graves ennuis physiques de Marius au dos pour s'intégrer à la charnière centrale, poste où il s'était fixé chez les Verts.
Il dirigea la défense bordelaise avec brio au point de devenir un des meilleurs spécialistes européens. Disposant à chaque fin de saison d'un droit de sortie en accord avec Claude Bez, il l'exerça en 1987 après avoir beaucoup hésité. Blessé, il vivait mal d'être en marge du groupe et délaissé par Aimé Jacquet, accaparé par des échéances importantes. Aussi après quatre années riches en trophées, il franchit le pas et se lança dans un nouveau projet, à l'AS Monaco. Son départ, "une petite défaite" selon Aimé Jacquet, s'effectua en excellents termes avec les dirigeants bordelais. "En 1974, j'avais découvert Monaco à l'occasion du tournoi juniors, et trouvé ça très chouette. Depuis, j'ai toujours eu l'envie d'y jouer un jour" déclarait-il pour justifier sa décision.
Aussi, après être devenu champion de France à Monaco, il revint deux saisons plus tard en Gironde finir sa carrière et remplacer Alain Roche parti à Marseille. Promu capitaine des Girondins, il encadra les jeunes et amena de la sécurité dans l'équipe désormais entraînée par Raymond Goethals. Mais les ennuis financiers finirent par rattraper le club qui fut rétrogradé en 1991.
A 34 ans, il était venu le moment pour Battiste d'amorcer sa reconversion. Il occupa les fonctions de directeur sportif jusqu'en juin 1995, date à laquelle Alain Afflelou le remplaça par Michel Benguigui. Il atterrit à un poste de relations publiques puis d'entraîneur chez les jeunes et de directeur du centre de formation. Il fut un des seuls à incarner encore les valeurs du club, passé sous le pavillon américain de GACP puis de KingStreet. Malgré l'arrivée de Gérard Lopez aux commandes du club, il demeura à la tête du centre de formation.
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