Troisième ligne au collège de Jurançon, Philippe Bergeroo était destiné à jouer au rugby. Mais venu par hasard participer avec des copains au grand tournoi de football inter-quartiers de Saint-Jean-de-Luz, il tapa dans l'oeil du recruteur de l'Arin Luzien. Un an plus plus tard, il fut repéré par les Girondins. Très précoce, troisième gardien derrière Pierre Rigoni et Bernard Michelena, il débuta à 18 ans en D1 tout en décrochant son CAP de mécanicien auto. Il disputa notamment le fameux match de gala contre le Santos de Pelé en mars 1973.
Alors qu'il était aux portes de l'équipe de France de Kovacs, il se brisa le tibia et le péroné dans un choc avec son coéquipier Dubouil, en octobre 1974, lors d'un Bordeaux-Rennes. Il attendit la saison 1975-1976 pour s'imposer dans la cage bordelaise.
Mais durant l'été 1978, il fut invité par le nouvel entraîneur Luis Carniglia à trouver un autre club. Aussi après 7 ans passés en Gironde, il partit contraint et forcé à Lille pour relancer une carrière qui commençait à végéter. Bien lui en prit puisqu'il découvrit l'équipe de France sous le maillot nordiste en mai 1980 avant de poursuivre sa carrière à Toulouse.
Avec 486 matches de D1 au compteur, il intégra ensuite la Fédération française et devint l'adjoint de quatre sélectionneurs (Michel, Platini, Houllier, Jacquet) tout en conservant ses fonctions de CTR en Midi-Pyrénées puis en Aquitaine. Après le sacre de 1998 des Bleus, il signa au PSG comme entraîneur des gardiens avant de succéder à Artur Jorge, sur le banc de l'équipe première. Il fit ensuite un bref passage comme entraîneur n°1 du Stade Rennais avant de retourner dans le giron fédéral.
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