Après des débuts dans d'obscurs clubs brésiliens, Carlos Ruiter débarqua en Gironde en novembre 1966 mais dut attendre plusieurs semaines avant de faire ses débuts officiels avec les Girondins. Venu au Brésil pour engager une perle rare dénommée Moras (déjà engagé avec un autre club), Jean-Pierre Bakrim avait dû se rabattre sur ce joueur moins coté, qui venait de terminer sa seconde année de médecine. Les supporters bordelais se demandèrent même qui était ce grand échalas dégoté au Brésil mais manquant singulièrement de référence.
Mais ses débuts tonitruants firent vite taire les critiques. En inscrivant 10 buts en 12 matches de championnat, il s'intégra de la meilleure des façons pour un buteur. Sa saison 1967-1968 marqua néanmoins un recul au niveau de ses performances, peut-être dû à des problèmes personnels. En effet, sa femme, ne supportant pas le climat bordelais, repartit dans sa famille. Comble de malheur, il se fractura à l'entraînement le péroné. Jean-Pierre Bakrim lui préférait Jean-Louis Massé ou Henri Duhayot. Il se reprit et retrouva en 1968-1969 une place de titulaire.
Mais malheureusement pour lui et pour son club, il passa au travers des deux finales de Coupe de France qu'il disputa en 1968 et en 1969. Ses performances replongèrent l'année suivante avant de redevenir le buteur patenté des Girondins.
Lassés de ces performances en dents de scie, les dirigeants bordelais le laissèrent partir en 1972 du côté de Monaco, après une nouvelle saison décevante (5 buts). En Principauté, lors de sa première saison, il termina deuxième meilleur buteur de D2 avec 26 buts marqués.
Il est à noter que son frère Plinio le rejoignit aux Girondins lors de la saison 1969-1970.
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