En près de 20 ans de carrière, René Girard ne connut que deux clubs : Nîmes et Bordeaux. Formé dans le Gard à la rude école de Kader Firoud, il apprit son métier avec des valeurs cardinales comme la rigueur, la combativité et le respect du maillot. Dès 1977, les Girondins de Bordeaux souhaitèrent le recruter, mais ils ne parvinrent à leurs fins qu'en juin 1980.
Après de longues négociations entre les deux clubs (transfert + départ dans le Gard de Ferratge), il connut une première année un peu délicate puisque Fernandez et Van Straelen lui furent préférés par Aimé Jacquet. Avec l'arrivée de Tigana en 1981, il dut à nouveau composer avec la concurrence. Mais il tira son épingle du jeu et joua beaucoup. Il honora même en octobre 1981 sa première sélection en équipe de France et participa au Mundial en Espagne.
Désigné comme le compère attitré de Tigana, il devint incontournable et fut l'un des hommes forts du Bordeaux de Jacquet.
Arrivé en fin de contrat en 1988, il réclama deux ans de contrat. Le président Bez ne lui accordant qu'une seule saison, il ne fit pas de déclaration tapageuse. Mais après huit années de présence en Gironde, il décida de retourner chez lui à Nîmes pour aider son club formateur à retrouver la D1.
Devant le marasme que traversa le club girondin en 1988-1989, Didier Couécou affirma : « Nous n'aurions pas dû laisser partir René Girard ». Une preuve supplémentaire de son importance dans le vestiaire bordelais...
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