Seul joueur luxembourgeois à avoir porté le maillot des Girondins, Camille Libar fut un brillant représentant du Grand-Duché.
Après des débuts dans son pays au Stade Dudelange, passé ensuite par le RC Strasbourg où il ne jouait que très peu, il s'imposa dès son arrivée à Bordeaux. Pensionnaires de Deuxième division, les Bordelais rejoignirent la D1 notamment grâce aux prestations du Luxembourgeois : 42 buts marqués en championnat ! Fer de lance de l'attaque, il marqua un soir de septembre 1948 un quintuplé face à Troyes.
À l'étage supérieur, il prouva également ses talents de buteur puisqu'il inscrivit 14 buts lors de la saison 1949-1950 qui fut marquée par le premier titre de champion des Girondins. Avec de Harder et Kargu, ils s'en donnaient à cœur joie. A cause d'une main plâtrée, Libar fut absent lors de la finale de la Coupe Latine en juin 1950.
Auréolé de ce titre de champion, il quitta les Girondins pour rejoindre le FC Metz, le Messin Baillot faisant le chemin inverse. Ce départ fut contesté par les observateurs et les supporters bordelais, qualifiant d'erreur cette transaction. En effet, lors de son passage en Moselle, il continua à marquer (19 buts en 27 matches).
Retraité depuis 1952, il se lança dans une carrière d'entraîneur à Perpignan puis au Mans.
En avril 1957, il retrouva la Gironde mais resta dans l'ombre de Santiago Urtizberea qui avait succédé à André Gérard. Il ne prit réellement la tête d'une équipe des Girondins bien rajeunie qu'au début de la saison suivante. Il la hissa miraculeusement en D1 en 1959. Mais l'histoire avec les Marine et blanc se termina mal, car à peine remontés, ils finirent derniers du championnat et replongèrent en D2. Il fut remplacé par Salvador Artigas en mai 1960 et arrêta sa carrière de technicien.
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