NOM :   VERGNES
Prénom :   Jacky
Né le :   21 juillet 1948 à Magalas (Hérault)
     
    Taille : 1,81 m Poids : 79 kg
           
         

Attaquant

         
Attaquant efficace devant le but, Jacky Vergnes était un avant-centre très puissant, percutant, doté d'une frappe de balle redoutable et d'un excellent jeu de tête grâce à une détente verticale exceptionnelle. Très courageux, il n'hésitait pas à aller au contact avec les défenseurs adverses. Un sacré tempérament de puncheur !
         
 

International France A

1 sélection
 
         
         
Au club de :  

Septembre 1978 à Juin 1979

     
En provenance de :
  RC Strasbourg
     
Club suivant :   Montpellier HSC
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  22
    8
Matches :   Buts :
     
         

Né à Magalas près de Béziers, Jacques Vergnes, dit "Jacky", grandit du côté de Sète. Refusé par le FC Sète, il marqua ses premiers buts sous le maillot du Cristal de Sète. Vainqueur du championnat et de la coupe du Languedoc en Cadets avec ce petit club sétois, il signa comme stagiaire pro au SO Montpellier à 16 ans, il se fit une place à la pointe de l'attaque héraultaise alors qu'il n'avait pas encore 18 ans, en Deuxième division.

 

Il quitta ensuite sa région natale pour signer au Red Star, club racheté par Jean-Baptiste Doumeng, surnommé le "Milliardaire rouge". Exilé dans le couloir droit de l'attaque, il ne donna pas toute sa mesure dans le club de Saint-Denis. Alors il bourlingua dans la France entière (Nîmes, Bastia, Reims, Laval, Strasbourg) mais ne remporta qu'un seul titre de champion de France, avec le club alsacien en 1979. Mais ce fut un titre obtenu au rabais, puisqu'il ne prit part qu'à 4 matches. 

 

En effet, en conflit avec l'entraîneur alsacien Gilbert Gress, il débarqua en septembre 1978 à Bordeaux. Il entrait alors parfaitement dans la politique des dirigeants bordelais de faire venir des "laissés pour compte", des joueurs animés d'un esprit de revanche comme Tota, Delachet, Toko, Redon ou Van Straelen.  Mais arrivé en Gironde hors de forme physiquement, il ne fut pas très prolifique (8 buts en 22 matches). Le système assez défensif de l'entraîneur Luis Carniglia ne l'aida pas beaucoup tout comme la concurrence avec Redon, Vukotic et Tota. Néanmoins il demeure dans l'histoire des Girondins comme le buteur auteur d'un retentissant quadruplé lors d'un PSG-Bordeaux en décembre 1978. Il affirmait néanmoins, à l'issue de sa carrière, que le marquage de son ami intime et stoppeur du Paris SG, Jean-Pierre Adams, n'avait pas été très strict ce soir-là...

 

Avec le recrutement de Lacombe et de Gemmrich durant le mercato estival, Vergnes comprit qu'il devait à nouveau faire ses valises et retourna à Montpellier, devenu entre temps La Paillade de Louis Nicollin, pour y finir sa carrière en D2. Il y retrouvait Kader Firoud, son entraîneur à Nîmes. La boucle était bouclée. Il raccrocha les crampons en 1981.

 

A l'issue de sa carrière, il acheta un hôtel près de Sète puis à Aigues-Mortes. En 1990, il devint responsable commercial du Nîmes Olympique durant deux ans, avant de travailler dans la collecte des déchets industriels. 

 

 

Les coulisses de sa venue

 

18ème meilleur buteur de l'histoire de la D1 avec 153 buts, Jacky Vergnes était un attaquant considéré comme un baroudeur. Fréquentant 9 clubs professionnels durant sa carrière, il était une sorte de précurseur du football moderne, qualifié par certains de "mercenaire".

 

En août 1978, s'il sortait d'une saison moyenne (11 buts inscrits), il débuta la saison dans la peau d'un titulaire du RC Strasbourg. Il inscrivit d'ailleurs le premier but de la saison  pour le club alsacien. Mais rapidement, sa situation se fragilisa malgré un contrat qui courait sur deux ans. Dès la 3e journée, il fut relégué sur le banc par Gilbert Gress, l'entraîneur du Racing qui lui préférait Roland Wagner. "A Strasbourg je ne suis plus qu'à 30 % de mes moyens. Si l'on ne veut plus de moi je m'en vais. Je veux en référer au président. A 30 ans il me faut penser à mon avenir" affirma-t-il.

 

Dès lors, il chercha une porte de sortie qu'il crut s'ouvrir du côté de Middlesbrough. Mais l'absence d'école française dans cette cité anglaise pour sa fille fut rédhibitoire. Puis l'offre bordelaise se présenta sous la forme d'un échange avec le néo-Bordelais Toko et la somme de 400 000 F pour le RCS, à la fin du mois de septembre 1978.

 

Pour la petite histoire, Jacky Vergnes avoua en 1983 que quelques minutes après avoir donné sa parole à Didier Couécou, il fut approché par... Arsenal.

 

Vergnes... vu par Curkovic

 

Amené à s'exprimer sur le buteur français, Ivan Curkovic, grand gardien de l'AS Saint-Etienne, décrivait celui qui a marqué partout où il est passé : "Ce n'était pas le meilleur, ni celui qui m'a marqué le plus de buts, mais il a été l'un de ceux qui m'ont mis le plus en difficulté. Un costaud qui jaillissait toujours une seconde plus vite que moi." (France-Football, 30 juillet 2019)