6ème d'une famille de 8 enfants dont le père était courtier en vins, formé au SBUC, Didier Couécou fut repéré par Jean-Pierre Bakrim et prit naturellement une licence aux Girondins de Bordeaux. Au sein des équipes de jeunes, il gravit tous les échelons. Salvador Artigas, entraîneur de l'équipe première, l'intégra au groupe professionnel au début de la saison 1962-1963. Il débuta en Première division à 17 ans et demi mais dut attendre la saison suivante pour s'immiscer davantage dans le onze type des Girondins. Décisif lors de la demi-finale de coupe de France 1964, il fut très déçu de ne pas prendre part à la finale perdue face à Lyon, laissant Karouga Keita occuper une place de titulaire en attaque. Cette sanction infligée par Salvator Artigas était due à son non-respect de la promesse de ne jouer qu'un seul match lors d'un tournoi disputé avec France Amateurs. Ce fut un de ses plus mauvais souvenirs de footballeur... Il connut d'ailleurs de fréquents problèmes avec ses différents entraîneurs (hormis Mario Zatelli à l'OM).
Puis vinrent ses plus belles années avec Bordeaux entre 1965 et 1969, marquées par trois places de vice-champion, trois finales de coupe de France et une place dans le groupe français appelé à disputer la coupe du Monde 1966. Aux côtés de De Bourgoing et de Robuschi, ils constituaient un trio magnifique.
Mais après une nouvelle défaite en finale de la Coupe de France en 1969 (lors de laquelle il fut douzième homme), il décida de quitter son club de toujours pour tenter une nouvelle aventure à Marseille. Souvent relégué sur le banc des remplaçants, il demanda en novembre à être prêté à Nice. Avec les Aiglons, il devint champion de France de D2 puis retourna sur la Canebière jusqu'en 1972. Assuré d'une place de titulaire au poste d'avant-centre, il rejoignit Nantes (où il fut champion de France), puis un retour à Marseille pour finir la saison 1973-1974. Mais ce retour ne se passa pas bien du tout...
Aussi, durant l'été 1974, il revint à Bordeaux pour aider le club à se stabiliser en Première division. Il retrouva un effectif totalement bouleversé avec de jeunes éléments très prometteurs comme Bergeroo ou Giresse. Les résultats ne furent pas brillants mais Couécou continuait à empiler les buts. En 1975-1976, une grave blessure l'empêcha de beaucoup jouer et le poussa à mettre un terme à sa carrière professionnelle, en 1976, à 32 ans.
Jean Roureau, président des Girondins, lui proposa alors le poste de directeur sportif. A ses côtés, Didier Couécou découvrit les différentes facettes de cette fonction. Mais ce fut sous la présidence de Claude Bez qu'il prit réellement la dimension du poste. Il était au courant de tout ce qu'il se passait au club et prit une part essentielle dans la construction d'un effectif constellé de stars.
Impulsif, caustique, dur en affaires, il n'était pas très apprécié des joueurs, n'hésitant pas à fustiger leur comportement à la moindre déconvenue. Il remporta de grands succès avant d'assister à la chute de l'édifice bordelais. En février 1989, Claude Bez le contraignit à prendre les rênes de l'équipe en lieu et place d'Aimé Jacquet, limogé, pour sauver ce qui pouvait encore l'être... Mais il se rendit compte que le poste d'entraîneur n'était pas pour lui. En effet, un soir de défaite à Monaco, il n'hésita pas à qualifier ses joueurs "de footballeurs en tutu, tout juste bon à jeter à la Garonne"... Après 63 jours de prison en 1991, il conserva un rôle de manager général, et participa à la remontée en D1. A l'issue de la saison 1991-1992, il quitta définitivement les Girondins.
Il s'occupa dès lors de ses 10 hectares de vignobles qu'il possédait à Sainte-Foy-la-Grande. Mais, après une longue parenthèse de 7 ans loin du football, il réapparut, lors de la saison 1998-1999, au Toulouse FC comme directeur sportif, durant quelques mois. Condamné dans le procès des Girondins, il coula par la suite une retraite paisible au Pays Basque.
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