NOM :   DROPSY
Prénom :   Dominique
Né le :   9 décembre 1951 à Leuze (Aisne)
Décédé le :   7 octobre 2015
    Taille : 1,83 m Poids : 83 kg
           
         

Gardien de but

         
Gardien de but solide et très complet, Dominique Dropsy possédait une exceptionnelle sûreté de mains, une excellente détente et un calme dont il ne se départait jamais. Sa seule lacune résidait dans ses interventions aériennes où il était parfois trop hésitant. Il était une pièce maîtresse des Girondins dans les années 80.
         
         
Au club de :   Juillet 1984 à Juin 1990
     
En provenance de :
  RC Strasbourg
     
Club suivant :   Fin de carrière
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  243
    -
Matches :   Buts :
     
         

Natif de Leuze, petite commune à quelques kilomètres de la frontière belge, Dominique Dropsy débuta au CSCV Hirson. Surclassé, il n'était que cadet quand il fut titularisé dans l'équipe première, en DH. Sélectionné en équipe de l'Aisne et de Picardie, il fut repéré par le FC Nantes mais ses parents refusèrent de le laisser partir si jeune (16 ans).

 

Mais en 1970, il émigra un peu plus au nord et s'engagea avec l’US Valenciennes-Anzin. Il débuta en Première division et garda les buts nordistes durant 3 saisons.

 

Sollicité par Marseille, il opta finalement pour la proposition du RC Strasbourg. Il y demeura 11 ans dans les rangs du club alsacien avec qui il obtint le titre de champion de France en 1979. Retenu dans le trio des gardiens de but qui représenta la France en Coupe du Monde 1978, il disputa sa première sélection lors du 3ème match de poule.

 

Profitant de la suprématie nationale de Strasbourg, il s'installa dans les buts des Bleus jusqu'à l'éclosion de Jean Castaneda puis de Joël Bats. Déçu d'être écarté des Bleus, suite à des différends avec Miche Hidalgo, il décida à 33 ans de ne pas renouveler son contrat avec le Racing, l'entraîneur alsacien Sundermann ne souhaitant lui proposer qu'une seule année. 

 

Dès le mois de janvier 1984, il se mit d'accord avec les Girondins de Bordeaux, futurs champions de France, pour relancer sa carrière. En lui octroyant un contrat de 3 ans, les dirigeants bordelais prouvèrent qu'ils avaient une confiance aveugle en lui. Et l'objectif fut atteint. En arrivant en Gironde, il rejoignit un groupe constellé de stars et se transforma. Le bon gardien plutôt taciturne devint souriant, serein et dégageait un doux parfum de bonheur. Bordeaux était le club qu'il fallait à Dropsy et Dropsy le gardien qu'il fallait à Bordeaux.

 

Il fit un malheur là où plusieurs gardiens (Pantelic, Ruffier, voire Delachet) avaient échoué ces dernières saisons. Il compléta son palmarès de façon spectaculaire et réalisa une belle fin de carrière : 2 titres de champion, 2 Coupes de France, 2 demi-finales de Coupe d'Europe.

 

En 1989, il fut contacté par l'Olympique de Marseille pour occuper le poste de doublure de Gaëtan Huard. Claude Bez le laissa libre de son choix. Fidèle à ses couleurs, Dropsy choisit de rester en Gironde et d'être la doublure de Joseph-Antoine Bell. En juin 1990, il prit définitivement sa retraite sportive.

 

Il commença par encadrer les stages pour les enfants aux côtés de Gernot Rohr et de Marius Trésor. Puis il prit en main l'entraînement des gardiens de but du club en 1991. Il se consacra uniquement aux gardiens professionnels à partir de 1998 et tissa des relations très fortes avec Gaëtan Huard, Ulrich Ramé et Cédric Carrasso.

 

Atteint d'une leucémie en 2011, il décéda en octobre 2015, laissant un grand vide car il était un homme de grande qualité...

 
 
International France A
17 sélections
 
         

 

Dropsy, le confident

 

A l'issue de sa carrière, Dominique Dropsy se vit nommé entraîneur des gardiens de but. Il prenait la suite d'un ancien portier du club, au passé moins prestigieux, mais toujours fidèle aux Girondins : Bernard Michelena.

 

Avec Gaëtan Huard (1991-1996), Ulrich Ramé (1997-2011) puis Cédric Carrasso (2009-2011), mais aussi avec les portiers remplaçants (Perez, Roux,...), il développa des relations très fortes.

 

Il les fit progresser et rester à un très haut niveau, mais fut surtout très important sur le plan humain. Il était très à l'écoute de ses gardiens, savait toujours trouver le mot juste ou celui qui les réconfortait.

 

Il se souvenait de sa carrière de gardien de haut niveau pour les aider à appréhender les différents moments de la leur. Il plaisantait, chambrait, relativisait les échecs, encourageait, écoutait...

 

Il parvenait surtout en tant qu'entraîneur spécifique à créer un sentiment d'appartenance à un groupe, le groupe des gardiens, une entité un peu à part du reste des joueurs de l'effectif.